Dimanche, neuf heures du matin, nous sommes nombreux, heureux de se retrouver en oubliant le froid et le mauvais temps. Nous sommes curieux de découvrir le trajet préparé par les marcheurs de Notre Dame qui habituellement nous réserve mille surprises.
Nous ne sommes pas déçus, ça commence très fort ! Les charmants propriétaires du Château d’Aubry du Hainaut nous ouvrent leur parc rempli d’arbres magnifiques, d’une nature renaissante qui sort de l’hiver, de chants d’oiseaux, d’eau reposante des douves. Puis l’émerveillement, une construction insolite au milieu d’un petit étang abrite la chapelle de la famille de Bienveillance. Les tableaux magnifiques de Sœurs Claire, expliqués par le père André Merville, nous transportent dans l’exode de Moise vers la terre promise. Dieu est là, présent parmi nous, il nous offre la beauté de la vie, sa tendre protection, son amour infini. Par la fenêtre, on aperçoit une biche et un fan, où sommes nous ? Au paradis peut-être.
Il faut déjà repartir, non sans avoir pris un café et quelques pâtisseries. Rapidement à la sortie du village, une chapelle très ancienne construite par un officier, originaire d’Aubry, reconnaissant d’avoir été épargné lors de la fameuse bataille de Malplaquet en 1709.
Les paroissiens d’Hèrin nous accueillent pour partager l’Eucharistie. Une messe en toute simplicité avec les enfants du caté qui ne perdent pas une goutte de l’homélie du père André Merville racontant comment Georges Brassens avait reçu sa célèbre pipe. Analogie avec l’enfant prodigue, dans l’évangile de St Luc, qui avait reçu le veau gras malgré s’être mal conduit envers son père.
Reprenant notre itinéraire sur des sentiers battus par le vent et la pluie, c’est avec soulagement que nous arrivons à la salle des fêtes d’Arenberg où nous attend le père Jean Denis Corrion. Nous nous réchauffons et restaurons dans cette salle chargée de l’histoire minière.
La pluie s’est arrêtée lorsque nous entrons dans la forêt par la célèbre trouée d’Arenberg du Paris Roubaix.
Une grimpette tout en haut d’ch terri, belle vue sur la mare à Goriaux et temps de prière et de partage animé par notre diacre Michel. Une descente un peu glissante, on sollicite ses congénères pour déjouer les difficultés.
Au retour vers Aubry, nous sommes récompensés par quelques rayons de soleil printaniers bien venus.
But ultime de notre randonnée, un autre lieu insolite, la chapelle du Dieu Giblot, plus connu sous le nom de chapelle aux loques.
Gérard nous conte son histoire qui remonte aux tribus gauloises. Un arbre sacré, un lieu où s’expriment des forces magnétiques et spirituelles puissantes.
Puis, il devient un lieu de pèlerinage chrétien très fréquenté comme nous l’explique Marie Jeanne dans son témoignage des miracles dont elle a eu connaissance dans sa jeunesse Raismoise.