Pélerinage de Notre-Dame des Affligés à Valenciennes

Pour cloturer les fêtes Pascales

Une tradition Valenciennoise continue

Tout commence par un temps de prières à la Chapelle des Affligés de la rue Malplaquet, à l'entrée du cimetiére St Jean. Marie Nottet chante l'Ave Maria de Caccini accompagnée par sa fille Charlotte au violon. Mr Minaire nous rappelle l'importance de ce pélerinage au début du 20e siécle en lisant le poème de Georgres Fidit. (Ci-dessous). Le père Frédéric lit et commente l'évangile du jour "Et voici que Jésus vint à leur rencontre
et leur dit :« Je vous salue. ». Elles s’approchèrent, lui saisirent les pieds et se prosternèrent devant lui". L'assemblée récite la prière de ND des Affligés. 

A la sortie, les pélerins prennent un "croquant", gateau sec typique de ce pélerinage.

Flore nous emméne ensuite faire un petit tour d'une demi-heure le long de l'étang du vignoble pour profiter de ce doux début de printemps. La statue de Notre-Dame des affligées est portée jusqu'à l'église du Faubourg de Paris où une messe est célébrée par les fils de la Charité.

Maintenons cette belle dévotion qui témoigne de la foi populaire à Valenciennes !

 

 

Ch’est dimanche ed Pâques, tout bourdonne

Et déjà crèvent des bourgeons verts.

Les cloches pus joyeusement résonnent (plus)

Car sous l’caud solel qui rayonne,  (chaud)

On a oublié l’frod hiver  (le froid)

 

Les osiaux voltigent su les branckes ;  (branches)

Tous les gins sont indimanchés ; (endimanchés)

Les violettes bleues, les violettes blanches

Sont aux mains des filles, qui pus franches, (plus)

Vont à l’chapelle des affligés.

 

Les pèlerins, pour fiêter Pâques, (fêter)

S’avinchent su l’kémin in riant, (s’avancent sur le chemin)

S’bousculant tant qu’is s’estoumaquent, (ils s’essoufflent)

Tassés inter deux d’baraques (entre)

D’marchands d’frites, d’jouets et croquants. (gâteaux secs)

 

Infin, au milieu dé l’colline, (enfin)

Par dévant l’chimetiére du faubourg (cimetière)

V’là l’chapelle dévant laquelle in s’incline

Implorant l’Noter-Dame Divine

D’donner aux affligés s’secours. (son secours)

 

In intre d’abord dins l’tiote chapelle (on entre – dans la petite)

Basier les évangiles à genoux (embrasser)

Puis, in met d’l’argint dins l’séquelle (l’argent dans la soucoupe)

Et avec eine ardeur nouvielle, (une - nouvelle)

In s’presse, in sort, in rechot des coups. (on se bouscule)

 

In fais tros fos l’tour dé l’chapelle (trois fois)

Dins l’fond d’soi-même formant un vœu, (dans le fond)

L’air tout contrit, portant l’air biête  (contrarié - l’air bête)

Car in fait eine si drôle ed tiête (une – de tête)

Qu’les athés in rigolent un peu.

 

Suspindus à les branckes des hêtres, (branches)

In vot des loques, des suspensoirs, (on voit)

Des béquilles qu’des gins ont dû mettre  (gens)

Parce qu’is étotent guéris peut-être (qu’ils étaient)

Et l’va et vient dure jusqu’au soir

 

Des pèlerins sont venus d’la Belgique,

D’Valinciennes, d’tout l’départemint,

Poussés par la Foi, ch’est typique,

Et les marchands à leus boutiques  (leurs)

Leu débitent tous leus bonnimints (leurs bonniments)

 

L’pèlerinage dure eine neuvaine (une)

Et l’tiot temple i désimplit pas  (petit)

In vot tous les gens dins la peine (on voit)

A l’bonne dame venir demander dé l’veine (de la chance)

Bin pieusemint, soupirant tout bas. (bien pieusement)

 

Lorsqu’is ont bin dit leus prières, (bien)

Les amoureux bin allégés,

S’in retournent, in faisant des manières…(en)

All’fera marier pus d’eine rosière, (elle – une)

L’bonne Noter-Dame des Affligés

 

 

 

Article publié par Philippe De Bruyn • Publié le Mardi 11 avril 2023 • 1337 visites

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