Citons le livre, en vieux français, « les antiquités de Valenciennes » de Vicar en 1594, s’en doute une reprise des manuscrits du moyen âge.
« Anno Domini 1008, advint une grosse et merveilleuse pestilence, sy qu’il mourut de 7 à 8000 personnes.
Ung dévot hermite, demorant auprés de la capelle Nostre-Dame de la Fontaine, tenant le villaige de Pontz, prioit Dieu et la Vierge Marie fermement pour les habitantz de Vallenchiennes. Sy que sa prierre fut exaulté ; et luy fut révélez par la Vierge mère de Dieu, dire au peuple de Vallenchiennes qu’ils fusent en jeûne et oraisons le huictiéme jour de setembre, et qu’ils veillassent celle nuict regardant chosses merveilleuse quy se feroient authour de la ville ».
Le village de Pontz était un lieu dit dépendant du village de Maing où se situait un pont sur l’Escaut, aujourd’hui, il s’appelle Fontenelle en mémoire de l’abbaye cistercienne qui y fut construite en 1215.
A cet endroit se trouve toujours la fontaine séparée de la chapelle Notre Dame par la voie rapide Valenciennes-Denain. Au 18e siécle, les Royés inventèrent le nom de Bertholin pour personnaliser l’ermite et la chapelle fut communément appelée la « chapelle de Bertholin ».
C’est en ce lieu ombragé et isolé, où on imagine, en prières, le Saint homme à l’origine du Saint Cordon, que chaque année les Royés et les paroissiens de Maing se retrouvent pour y faire mémoire.
L’idée du doyenné de poursuivre cette célébration par une marche jusque la ville de Valenciennes, sur les traces de Bertholin, s’est concrétisée cette année avec l’aide du groupe de marche du diocèse « les marcheurs de Notre-Dame du Saint Cordon ».
Plus d’une centaine de pèlerins, dont notre Archevêque Monseigneur Dollmann, ont parcouru les 8Kms pour rejoindre les cérémonies de clôture du St Cordon en l’église Saint Géry.
Plusieurs animations spirituelles ont ponctués le parcours, d’abord la célébration à la chapelle Bertholin organisée par les Royés et la paroisse St Bernard de Fontenelle, puis dans le cadre de l’étang de Trith, un exposé sur l’écologie humaine et intégrale par la présidente du réseau diocésain « Laudato si ». Le vignoble de Valenciennes fut aussi l’occasion d’un arrêt pour déguster quelques grains de raisins et méditer sur l’évangile des vignerons lu par notre diacre Jacques Boucly. Enfin une dernière étape a lieu à la chapelle des Affligés du Faubourg de Paris avec temps de prières et une collation organisée par la paroisse St Vincent de Paul en Valenciennois. Les pèlerins longérent l’Escaut où apparait déjà le clocher de l’église St Géry. Leur entrée solennelle se fait avec le chant de « Reine des cieux » qui efface leur fatigue et les remplit de joie.