On annonçait enfin de la pluie mais il fait beau !
Sur le parvis de l’église St pierre et St Paul se dresse la statue de Sainte Aldegonde dont nous allons suivre les traces historiques en parcourant le centre ville. L’ancien collège et l’ancienne église des Jésuites (salle Sthrau), le chapitre des nobles Chanoinesses, la chapelle des Sœurs Noires, le béguinage des Cantuaines, les rives de la Sambre nous montrent, oh combien, comment la Sainte est à l’origine de la ville ; et, bien sûr, le petit Faubourg Ste Aldegonde où se niche sa chapelle. Jean François nous y propose un temps de méditation autour de ces 3 mots que nous inspire la vie de Ste Aldegonde « Renoncer, accepter, s’abandonner ».
Le passage par les remparts, la caserne de l’arsenal, le théâtre du manège, la porte de Mons rappellent aussi le lourd passé militaire de cette ville maintes fois meurtrie.
Retour à l’église récemment rénovée, le bâtiment est un bel exemple de l’architecture d’après guerre (Architecte André Lurçat). Le père Matthieu Bobin nous attend pour la messe dominicale dite pour les équipes Saint Vincent ; l’évangile de St Marc 10-17-30, qui nous incite à la pauvreté et à l’humilité, correspond bien à la vie de Sainte Aldegonde et Saint Vincent de Paul qui ont tout abandonné, richesse et confort, pour se mettre au service des plus démunis.
Avant de reprendre la route vers le Faubourg de Mons, un apéritif nous permet d’échanger avec les paroissiens et de les remercier de leur accueil. Nous allons à la salle paroissiale de l’église du Sacré Cœur, moderne et bien équipée, pour nous restaurer, la plupart préfèrent l’extérieur sous un chaud soleil inattendu en cette saison.
Reprise de la randonnée, les chapelles Saint Joseph du Pont Allant et Notre Dame de la Miséricorde des Sarts sont barricadées….vraiment dommage ! Nous espérons qu’elles retrouvent un jour les messes, processions et litanies qui les animaient jusqu’au début des années 2000.
Nous sortons de la ville, la campagne ensoleillée se pare des ses couleurs automnales. Au bout du chemin, on distingue, une butte boisée, c’est le fort Leveau.
Il est le mieux conservé de la bataille de Maubeuge grâce à l’association de bénévoles ASFL. Cette bataille peu connue, du 25 Aout au 8 Septembre 1914 oppose 40 000 soldats français encerclés sous les bombardements à 60 000 allemands. Ils tiennent 15 jours privant ainsi l’armée allemande de renforts et d’approvisionnements attendus lors de la bataille de la Marne. Au delà de ce fait historique, c’est toute la guerre 14/18 qui est présentée ainsi qu’une exposition temporaire sur les causes de ce conflit centenaire et les absurdités qui en découlent, une analogie est faite avec les conflits actuels. Nous nous rendons compte combien cette année de la PAIX doit nous faire réfléchir sur les risques de voir ressurgir les erreurs du passé. Nous prions dans ce sens. Visite trop courte de l’avis de tous mais nous devons reprendre la route.
Voici l’entrée de Maubeuge avec le quartier populaire du « pont de pierre », vieux immeubles, anciennes maisons ouvrières, multiculturalisme. Une chapelle complètement délabrée attire notre attention, à qui était-elle dédiée ? Il y assurément longtemps qu’elle n’a pas reçue une dévotion !
Alors Charlotte, notre benjamine, y accroche une représentation de la vierge et l’enfant et nous chantons un « je vous salue Marie » sous le regard étonné de quelques jeunes du quartier.
30 minutes de marche pour découvrir, à l’inverse, une belle petite chapelle « St Ghislain » pimpante et fleurie. Il y a 10 ans, les habitants de ce quartier l’ont rénovée, et ils en sont très fiers. Nous partageons avec eux notre dernier temps de prières dans une belle fraternité. Boostés par cette belle rencontre, nous rejoignons l’église St pierre et St Paul.
A lire le témoignage émouvant d'un combatant de la bataille de Maubeuge en suivant ce lien:
http://www.chtimiste.com/carnets/Fremaux/Fremaux.htm